#Bénin: l' EPP Hounnoumè à Ouinhi continue ses vacances


une salle de classe qui sert de dortoir aux sinistrés des inondations
Canaris, lits, moustiquaires côtoient tableau et bancs à l'école primaire publique de Hounnoumè. Ce lieu public d'études, censé ouvrir les portes depuis septembre est encore le dortoir des sinistrés des récentes inondations provoquées par la montée des eaux à Hounnoumè, commune de Ouinhi. Pour l'instant, les apprenants sont à la maison ou dans les tentes de fortune apprêtées pour secourir leurs parents dont les habitations sont ravagées par l'eau.

En effet, le malheur de ces populations a démarré aux encablures du mois d'août. Alors qu'ils étaient loin d'imaginer un scénario catastrophe pour cette année (en raison de la rareté des pluies), la crue est venue un peu comme un voleur, emportant dans ses vagues, provisions,  cultures, greniers et habitations. L'école de Hounnoumè n'est pas également épargnée. Pendant la montée des eaux elle a été totalement inondée.   Le niveau de l'eau à la rentrée de septembre ne permettait ni aux apprenants encore mois aux enseignants d'essayer un tour dans l'école. Le statut quo a duré quelques semaines, mais l'invité ( l'eau) s'est progressivement retiré de l'école. Actuellement, l'école est épargnée des affres de l'eau, mais elle abrite une autre catégorie d'invités. Elle est actuellement prise d'assaut par les populations inondées qui s'en servent comme abris de fortune. A l'intérieur des salles de classe on peut apercevoir des nattes, des canaris, des bois de chauffe, des lits de fortune etc. En tout cas, rien ne présage encore d'une rentrée proche dans cette école.

École primaire publique  Hounnoumè, des salles de classe en lambeaux

L'aspect de l'école de Hounnoumè n'inspire guère fierté. Ce qui impressionne dans un premier temps, c'est la qualité des toitures. Elles sont en grande partie percées par endroit ce qui expose les enfants aux intempéries en temps de pluie. Mais il y a pire à l'EPP Hounnoumè. Dans cette école on peut trouver des salles de classe sans fenêtre, sans porte, bâties en matériaux précaires. Dans ces salles, les apprenants étudient pratiquement à l'air libre.  Dans l'indifférence suicidaire, les enfants de Hounnoumè poursuivent leur calvaire avec pour bourreau l'eau.


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