incendie au marché Dantokpa : les impression du DG/SOGEMA, du ministre de l'intétieur et consorts

Cdt Sanni Gomina, Directeur adjoint du Groupement des sapeurs pompiers

" Ce sont des feux spéciaux"

Le premier secours des agents envoyé sur les lieux a constaté qu'il y avait effectivement un camion qui brûlait. Rapidement les produits étant tombé du camion, le feu s'est propagé très rapidement au premier magasin qui se trouvait le long de la route. Le feu s'est ensuite développé. Nous avions eu beaucoup de difficultés parce qu’il y a assez de produits qui brûlent. Il y a de la peinture, des pneus des batteries, il y a tout un ensemble de produits qui brûlent. Ce sont des feux spéciaux qui dégagent assez de potentiels calorifiques et l'air est très pollué. Les dégâts sont très énormes parce que nous entendons des gens qui ont perdu beaucoup d'argent. Il a beaucoup de boutiques qui ont beaucoup de produits à l'intérieur qui sont en feu qui ont été brûlés. On a environ 2 hectares qui ont été brûlés.
« Ce sont des feux spéciaux » Lieutenant Colonel Eric Agossounon, Commandant du Gpmt sud de la Gendarmerie « Nous avions eu du mal à travailler » Chaque fois qu'il y a un événement majeur comme celui-ci, il y a un plan obsèques dénommé ordre de secours qui est mis en branle et qui consiste à rassembler très rapidement toutes les forces impliquées afin que le secours nécessaire puisse être apporté. C’est ce que la gendarmerie fait en collaboration avec les autres forces notamment la Police, l'armée, la marine. Nous essayons de délimiter ce qu'on appelle un périmètre de sécurité pour empêcher à ce que ni les curieux, ni les badauds ne se mettent à investir les lieux, la scène de crime et à piller ou voler les biens de nos concitoyens. C'est ce que nous faisons depuis 00h30, 1 heure du matin à la survenance de cet incendie. Cela permet l'arrivée des sapeurs-pompiers sur les lieux qui ont donc la mission principale d’éteindre le feu. Bien évidemment, il faut gérer les humeurs de cette foule surexcitée qui n'est pas très contente que ses biens soient brûlés. On la comprend très bien dans sa peine. Au fur et à mesure que les sapeurs-pompiers accomplissent leur part de métier, la gendarmerie nationale accomplit la sienne qu’est de bloquer un certain nombre de voies d'accès au site pour faciliter les secours. Il y a eu quelques cas de vols signalés et les personnes interpellées sont conduites dans nos unités et une enquête sera menée. Après l’incendie, une enquête judiciaire sera faite pour situer les responsabilités. Les autorités judiciaires et administratives conséquentes et compétentes nous diront ce qui sera fait. Nous avions eu du mal à travailler. La configuration géographique du lieu ne permet pas l’arrivée des secours. Il doit avoir dans la planification d’un marché grandiose comme celui-ci, un certain nombre d'itinéraires d'accès pour permettre l'arrivée des secours, des sapeurs-pompiers notamment et permettre également l'intervention au niveau de force, le repli et pour permettre de sauver les populations chaque fois. Ce qui n'a pas été le cas. Les hangars sont construits pêle-mêle. Les autorités administratives compétentes notamment la Sogema et les départements ministériels prendront les dispositions en la matière. Nous, nous sommes une fois encore chargés de la sécurité et de la circulation des populations. Sébastian Ajavon, Président du Patronat « Nous ferons notre part » C'est encore un drame qui vient de se produire. Au moment où les commerçants ont du mal à se débattre, vous voyez tout ce qui se passe? Vous voyez tout ce dégât ? Il faudrait seulement que nous voyions ce que nous pouvons apporter et qu’on puisse aménager tous ces espaces. C’est aussi notre contribution. On verra ce qu'on peut faire. Les commerçants ont déjà des problèmes. Le Nigeria a fermé depuis le 7 juillet et qu'on a déjà des difficultés. Si en plus de cela, le peu qui reste brûle, c'est vraiment un drame. Je demanderai aux gens d’être patients et qu’ils continuent d'avoir le courage. Il faudrait que les autorités et même les particuliers puissent apporter leur contribution pour un tant soit peu, régler la souffrance de ces gens-là. Nous ferons notre part. Placide Azandé, Ministre de l’Intérieur « Tout se fera dans leur intérêt » J’ai vu une foule surexcitée à cause de ce qui est arrivé. J’ai tenté de la calmer. Elle a compris le message. Ce qui s'est passé est dramatique. Heureusement que nous n'avons pas eu de pertes en vies humaines. Mais il y a des pertes matérielles énormes. Cela fait que les usagers du marché ont perdu énormément. Il est difficile d'évaluer maintenant, mais c'est sûr que c'est en plusieurs millions. Donc, rien ne peut se faire sans évaluation. J’apprends qu’on a accusé une partie des forces de l'ordre. Je ne dirai pas que c'est faux, je ne dirai pas que c'est vrai. Toujours est-il qu'il y a des gens qui étaient présents. Nous allons rapidement mener les investigations et situer les responsabilités. Dans l'urgence, il faut qu'on évalue les dégâts. On ne peut pas prendre les commerçants individuellement. Il y a des structures au marché qui sont des syndicats ou des associations. Ce sont ceux-là que nous allons rencontrer. Il y a la Sogema qui est responsable du marché. C'est le directeur général de la Sogema et ses structures que nous allons rencontrer. Au niveau de la police et de la gendarmerie, nous allons aussi rencontrer les responsables pour situer les responsabilités à tous les niveaux par rapport aux dégâts matériels et à tout le reste. Le gouvernement est à leur côté et rien ne se fera contre leur intérêt. Le gouvernement s'engage à cela et dans les meilleurs délais. Evariste Ada, Dg Sogema « Nous ferions le rapport à qui de droit »
J’ai perdu mon latin par rapport à cette situation. Depuis 1 heure du matin, nous avions appelé certaines autorités qui étaient joignables. Nous avions essayé de faire ce que nous pouvons. Voilà ce que cela a donné comme dégâts. C'est déplorable parce que nous sommes en fin d'année et généralement c'est à cette période que les bonnes dames s’approvisionnent. Je me demande s'il n'y a pas de nouveaux approvisionnements qui sont partis en fumée. C'est vraiment déplorable. J'étais sur le terrain et étant déguisé, peur personne ne pouvait savoir que c'était le directeur général. J’ai parcouru là-où on peut passer parce que tellement l’embrassement du feu était si énorme, je dirai horrible. Il n’était même pas question de parler parce que vous voyez des usagers qui pleurent, qui tombent, qui gémissent. Ce n'étaient par le moment de parler. Tout ce que je leur demande c'est d'avoir le courage. Quand on vit, il y a de l’espoir. Dieu merci, par la grâce de l'éternel, nous n'avons pas connu de dégâts humains. C'est l'essentiel. J'ai tenu très tôt Codir extraordinaire pour prendre quelques décisions. Suite à la visite de notre ministre de tutelle, des instructions été données et nous sommes à pied d'œuvre pour mettre en exécution ces instructions afin de pouvoir le plus tôt possible recenser déjà tous les usagers qui sont concernés. Nous avons un répertoire normal cela ne sera pas aussi compliqué pour le faire. C'est la toute première action que nous allons mettre en application et le reste suivra. De toute façon, un petit comité est mis en place pour faire tout cela. Qui s’occupera des dégâts ? Y a-t-il d’assurance ? Pour ceux parmi eux qui se seraient assurés c'est possible qu’ils aient l’indemnisation selon les normes de l'assurance. Maintenant, ceux qui ne se seraient pas assurés qui s'occupera d’eux ? C’est la grande question. Nous allons faire le rapport à qui de droit et on avisera au moment opportun.

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