Paiement de caution pour la présidentielle 2016 : Les 10 candidats hors -jeu

Quelques poules mouillés se sont déjà rangées avant le 28 février

Sur les 48 candidatures provisoirement réceptionnées par la Commission électorale nationale autonome (CENA), seules 38  seront examinées par la cour constitutionnelle. Les dix autres supposés prétendants à la magistrature suprême n’ont pas payé, dans le délai imparti, la caution exigée à cet effet.

Une sélection naturelle s’observe déjà, dans le cadre de la présidentielle 2016. Toutes les candidatures retenues par la Commission électorale nationale autonome (CENA) ne seront pas examinées par la haute juridiction constitutionnelle. Avant cette étude et le scrutin du 28 février, l’envie de certains « candidats » de diriger le Bénin se trouve déjà rangée au placard.  Sur les 48 candidats, seuls 38 ont pu payer, dans le délai imparti  après le dépôt de dossier, la caution de 15 millions exigée. Les dix autres n’ont pas pu honorer cet engagement. Au nombre de ces derniers, Philippe Aboumon et Louis Akani avaient déjà, la semaine dernière, jeté l’éponge. Le premier justifiait son désistement, en faveur du candidat de la mouvance présidentielle, par des convictions personnelles. Mais apprend-t-on, ce sont les pressions familiales qui l’ont fait fléchir de position. Pour rappel, Philippe Aboumon a des liens de parenté étroits avec le chef de l’Etat, Boni Yayi. Il reste que les huit autres candidats n’ont pas payé leur caution pour participer à la course à la succession de Boni Yayi. Leur ambition est restée intacte après le dépôt de dossier à la CENA. Le code électoral prévoit que dans les 48 heures qui précèdent la date de clôture du dépôt des candidatures, les candidats doivent verser la caution de 15 millions CFA.

La présidentielle étant une rencontre entre un homme et son peuple, on peut penser que la caution de 15 millions FCFA arrêtée par le code électoral, pour participer à l’élection présidentielle, ne devrait pas être une somme difficilement payable par des candidats sérieux, qui ont un idéal à vendre à leurs concitoyens dont ils veulent solliciter le bail de confiance. Ceux qui n’auront pas eu cette somme ne seront considérés que comme des plaisantins.  Dans l’opinion, on agite que c’est en raison des coalitions qui se nouent ces derniers jours dans le cadre de la présidentielle que ces neuf ont dû rebrousser chemin. Ils se sont déjà sentis vaincus avant les élections. On retient donc que Louis Akani, Aristide da Costa, Augustin Chemadon, Jean-Yves Sinzogan, Réthice Dagba, Célestin Adandédjan, Philippe Aboumon, Vizir Akandé Olofindji,    Agboessi Cloubou et Thierry Adjovi  sont d’office disqualifiés de la course à la Marina avant le 28 février prochain.