#Bénin : La privatisation de 6 usines de transformation de produits agricoles en vue
La rencontre hebdomadaire des membres de l’Exécutif béninois, du mercredi 19 octobre 2016, a été sanctionnée par plusieurs décisions dont la privatisation de 6 usines de transformation de produits agricoles. Lire l'intégralité du point de presse de Pascal Iréné Koupaki, ministre d'Etat, secrétaire général de la présidence de République.
Point de presse
Mercredi, le 19 octobre 2016
Le Président de la République,
chef de l’Etat, Chef du gouvernement a présidé la séance hebdomadaire du
Conseil des ministres qui a eu lieu ce mercredi 19 octobre 2016. 5 dossiers
importants ont été examinés.
1- Mise en affermage des hôpitaux
de zone de Djidja, Covè et Djougou
Le système de santé du Bénin a
une structure pyramidale inspirée du découpage territorial (national,
départemental, périphérique ou opérationnel). La zone sanitaire représente
l’entité opérationnelle la plus décentralisée du système de santé. La zone
sanitaire dispose de formations sanitaires publiques et/ou privées, appuyées
par un hôpital public ou privé de première référence, dénommé hôpital de zone.
L’hôpital de zone dessert une
aire qui abrite 100.000 à 200.000 habitants, pouvant donc couvrir une à 4
Communes.
C’est pour renforcer ce
dispositif que l’Etat, avec le concours de partenaires au développement, (Bad
et Bid) a construit les trois nouveaux hôpitaux de zone à Djidja (Djidja,
Abomey, Agbangnizoun), Covè (Covè, Ouinhi, Zagnanado) et Djougou (Djougou, Copargo,
Ouaké).
Ils sont dotés de plateaux
techniques modernes, et d’équipements de pointe. Leur capacité
d’hospitalisation est de 120 lits chacun.
Pour des raisons d’efficacité, de
performance et d’efficience, le Conseil a décidé de la mise en affermage des trois
hôpitaux de zone.
Le Conseil a instruit le ministre
de l’Economie et des finances à l’effet de lancer l’appel d’offres en vue de la
sélection d’un partenaire privé de référence, sur la base bien entendu d’un
dossier d’appel d’offres.
2- Cession intégrale des six
usines de transformation de produits agricoles et des rizeries de Glazoué de
Malanville
La transformation locale des
produits agricoles est une exigence dans la dynamique économique de notre pays,
qui a initié un programme d’installation de six usines dans le cadre de la mise
en œuvre du Programme de Promotion et de Mécanisation Agricole. Il s’agit des
usines de Kpomassè (transformation de tomate) Allada (fabrication de jus
d’ananas), Zakpota (jus d’orange), Bantè (transformation de pomme de cajou en
alcool), Parakou (amande de cajou), Natitingou (jus de mangue) ; des rizeries
installées à Malanville et à Glazoué.
Ces 8 usines de production sont
des unités pilotes pour susciter l’investissement privé dans le secteur
agricole. Il faut donc engager une dynamique de partenariat public-privé.
Le Conseil a décidé de la cession
intégrale de ces 8 unités de production et a instruit le Ministre de l’Economie
et des Finances à procéder au lancement de l’appel d’offres.
3- Procédure d’immatriculation
des véhicules en République du Bénin
Des efforts d’amélioration de la
gouvernance doivent être déployés partout et dans les secteurs où les usagers
sollicitent des services publics de qualité. Une plus grande synergie entre les
différentes directions générales, devient un impératif. Dans le cas spécifique
de l’immatriculation des véhicules, le gouvernement exprime la volonté de
raccourcir les délais et d’accélérer le dénouement des opérations
d’immatriculation.
Le ministre des Infrastructures
et des transports, en liaison avec le ministre des Affaires étrangères et de la
Coopération et le ministre de l’Economie et des finances, a soumis au Conseil
qui l’a approuvée, une procédure simplifiée d’immatriculation des véhicules
destinés à l’usage des membres du corps diplomatique et assimilés en République
du Bénin. Cette procédure simplifiée entre en vigueur immédiatement. De
nouvelles dispositions en matière de délivrance de plaques d’immatriculation
des véhicules des citoyens béninois sont envisagées pour fin novembre 2016 au
plus tard.
4- Ventes effectuées sur les
titres fonciers 103, 106,119, et 1399 de l’Etat (Plage Ouest de Cotonou et
champ de tirs)
Notre pays s’est doté en août
2013 d’une loi foncière et domaniale. Cette loi vise à assurer une meilleure
gouvernance dans la gestion foncière et domaniale tant au niveau de l’Etat que
des Collectivités territoriales.
La nouvelle législation prévoit
les modalités et conditions d’aliénation du domaine privé immobilier de l’Etat
et des Collectivités territoriales. Or, des transactions foncières et
immobilières ont été effectuées en méconnaissance desdites dispositions en
vigueur depuis août 2013. Le dernier alinéa de l’article 313 du Code foncier et
domanial précise : « toute aliénation de biens immeubles de l’Etat et des
Collectivités territoriales sur la base d’un référentiel de prix datant de plus
de 3 ans est nulle et de nul effet ». Ainsi, les ventes de gré à gré effectuées
en violation de la loi portant Code foncier domanial sont frappées de nullité.
Cette nullité prévue par la loi elle-même entraîne la définition de mécanismes
et de modalités en vue de la réintégration des biens, objet de transactions
illégales, dans le patrimoine immobilier de l’Etat.
Ces modalités pourront permettre
aussi une régularisation des transactions effectuées par le remboursement des
manques à gagner pour l’Etat. Il s’agit là de payer le juste prix à l’Etat.
Je prends un exemple. Vous avez
acquis en septembre 2013 un terrain de 1000 m2 dans l’une des zones concernées,
à 2000 FCfa le m2. Vous avez donc payé 2.000.000 FCfa. Mais à cette date, le
référentiel de prix aurait dû être de 200.000 FCfa le m2. Donc le terrain
aurait dû vous coûter 200 millions de FCfa.
En application du Code, ou la
vente est nulle, ou vous payez le juste
prix, c’est-à-dire vous remboursez à l’Etat 200.000.000 – 2.000.000, soit
198.000.000 FCfa.
Le Conseil a pris acte de la
nullité des transactions foncières ou immobilières effectuées sur les titres
fonciers 103, 106, 119 et 1399 de Cotonou (Plage Ouest de Cotonou et Ex Champ
de tirs), depuis août 2013. Le Ministre de l’Economie et des finances et le
ministre du Cadre de vie et du
développement Durable ont été
instruits à l’effet de mettre en place un Comité devant étudier les
modalités opérationnelles de
retour dans le patrimoine immobilier de l’Etat et/ou de régularisation des
ventes. Le Ministre de la Justice et de la Législation a été instruit aux fins d’engager,
en cas de besoin, des poursuites civiles et pénales à l’endroit des auteurs,
co-auteurs et complices desdites transactions foncières et immobilières.
5- Commission Nationale de
Migration de l’Analogique au Numérique
Il avait été mis en place en juin
2013, par décret pris en Conseil des Ministres, une Commission
Nationale de Migration de
l’Analogique au Numérique. Cette Commission avait pour mission l’orientation,
la coordination et le pilotage des actions destinées à assurer le passage de la
radiodiffusion analogique terrestre à la radiodiffusion numérique terrestre.
Après une évaluation des travaux
réalisés et des tâches qui restent à accomplir, et pour plus d’efficacité et de
synergie, le Conseil a décidé de mettre fin à l’existence de la Commission et
de créer un Comité de Pilotage de la Transition à la Télévision Numérique
Terrestre, de taille plus réduite.
Le Conseil a ainsi abrogé le
décret du 25 juin 2013 portant création, Attributions, Organisation et
Fonctionnement de la Commission
Nationale de Migration de l’Analogique au Numérique et pris le
décret portant création,
Attributions, Organisation et Fonctionnement du Comité de Pilotage de la
Transition à la Télévision
Numérique Terrestre. Le Comité de Pilotage de la Transition à la
Télévision Numérique Terrestre
(CP/TNT a entre autres pour mission de :
valider les choix techniques et
stratégiques de la transition à la télévision numérique terrestre ;
suivre l’exécution des contrats
signés dans le cadre du passage au numérique ;
mettre en place la nouvelle
société de diffusion de droit privé ;
décider de l’utilisation des
actifs et moyens de diffusion de l’ORTB au mieux des intérêts de l’Etat
béninois.
Commentaires
Enregistrer un commentaire