Recours en invalidation du Conseil municipal de Cotonou : L'audience reportée au 15 janvier
Léhady Soglo conservera-t-il la tête de la marie Cotonou ? |
La Cour suprême a étudié ce mercredi 30 décembre le recours
en invalidation du Conseil municipal de Cotonou, formé par l’Union fait la
nation (UN). L’exercice a été périlleux pour
les juges, qui n’ont pas pu
trancher le différend mais l’on plutôt
reporté au 15 janvier prochain.
Sauf cas d’incidents de procès,
la Cour suprême rendra, le 15 janvier prochain,
son arrêt au sujet du recours en invalidation du Conseil municipal de
Cotonou formé par l’Union fait la nation (UN). A l’audience d’hier, les juges
n’ont pas daigné donner suite au recours.
L’enjeu en valait la chandelle. Les débats ont tourné essentiellement
autour de deux points fondamentaux. Il s’agit de savoir si la présence physique
des conseillers dans la salle de l’élection est le seul élément pour déterminer
si le quorum est atteint, ou c’est en addition aux procurations reçues. L’autre
énigme est le statut des députés-conseillers municipaux, le jour de
l’installation du conseil municipal.
Selon les prétentions des responsables de l’UN, l’installation du
Conseil municipal de Cotonou doit être invalidée parce que le quorum n’était
pas atteint. Ils justifient cela par le fait que sur les 49 conseillers que
compte le conseil municipal, seuls 20 conseillers étaient physiquement présents
le jour de l’installation du conseil outre les 6 procurations reçues par leurs
adversaires. Sur le second point, ils attestent avoir sollicité l’éclairage du représentant
du préfet le jour de l’installation, qui s’était déclaré incompétent et les
avait référés à la Cour suprême.
A l’audience, l’avocat du groupe
UN et alliés, Me Aboubacar Ba Parapé, ne s‘est pas laissé marcher sur les
plates bandes. Il a soutenu que l’installation du Conseil municipal qui a connu
l’élection de Léhady Soglo comme Maire de la ville de Cotonou doit être
purement et simplement invalidée, faute de quorum. Quid des autres conseillers
? Ces derniers avaient déserté les lieux
pour des raisons politiques. Mais du côté du conseil de la marie, les
procurations sont une représentation. De ce point de vue, la présence physique
n’est pas la seule admise en l’espèce
pour faire le décompte du quorum. En ce qui concerne le deuxième point,
les conseillers UN disent également avoir vidé la salle en raison de
l’incapacité du représentant de la préfecture de les situer, afin de ne pas
voir invalider leurs postes de députés s’ils arrivaient à participer à l’installation
du Conseil communal. Faute d’issue, le dossier est reporté au 15 janvier
prochain.
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